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ensemble

Logo de Phaenomen

Noé Chapolard

Direction

Portrait d'un musicien jouant du violon baroque

L’ensemble Phænomen

Un ensemble spécialisé en musique baroque et en pratique historiquement informée

Masterclass de musique baroque

Project Stölzel

L'intégrale des cantates de Gottfried Heinrich Stölzel

L'ensemblePhænomenestspécialisédanslamusiquebaroqueallemandeduXVIIIèmesiècleetsedonnepourmissionprincipaledepromouvoiretdediffuserlamusiquedeGottfriedHeinrichStölzel(1690-1749).

L'ensemble

Présentation

Phénomène : Ce qui apparaît, ce qui se manifeste aux sens ou à la conscience, tant dans l'ordre physique que dans l'ordre psychique, et qui peut devenir l'objet d'un savoir.

Phænomen naît sous l'impulsion de son chef Noé Chapolard en 2025, avec pour vocation de se consacrer à la musique baroque allemande. L'ensemble se constitue d'un noyau fixe de musiciens autour duquel gravitent différents artistes invités. Phænomen, graphie ancienne du mot allemand signifiant “phénomène” (Phänomen en allemand moderne), évoque l'aspiration de ses musiciens à explorer la puissance des événements musicaux, des phénomènes sonores, des apparitions auditives qui donnent saveur et émotion à la musique baroque.

Phænomen est aussi un clin d'œil au grec ancien et au latin, qui ont laissé leurs racines communes de ce mot à presque toutes les langues du continent européen, lui donnant un aspect universel et fédérateur. Pour l'ensemble Phænomen, se rassembler par la musique au-delà des frontières linguistiques et culturelles, et se placer face à des phénomènes, c'est à dire comme témoins d'apparitions ou d'événements rares, est un acte fort pour affirmer que l'art vivant a une place essentielle face aux enjeux d'aujourd'hui. Nos artistes viennent de nombreuses régions d'Europe (France, Suisse, Espagne, Hongrie, Allemagne, Italie) et au-delà (Japon, USA), et nous sommes fiers de promouvoir à la fois l'excellence et la diversité d'expériences artistiques, culturelles et linguistiques. Dans cette même démarche, l'ensemble souhaite s'affirmer fermement dans sa diversité et promeut l'inclusion dans l'élaboration de son environnement de travail.

L'ensemble et ses membres

À ce jour le cœur de l'ensemble Phænomen est constitué dun quatuor à cordes, d'un trio de continuo, et d'un quatuor vocal.

Issus des grandes écoles et conservatoires européens de musique ancienne (Schola Cantorum de Bâle, ESMUC (Barcelone), CMBV (Versailles), CNSMD de Lyon), et membres d'ensembles prestigieux établis sur la scène européenne et internationale (Capella Reial de Catalunya, Bach Collegium Japan, Ensemble Correspondances… ), nos musiciennes et musiciens sont spécialistes de la pratique musicale historiquement informée, du jeu sur instruments d'époque, et de l'interprétation du répertoire baroque, et comptent parmi les artistes montants de la scène française et européenne, avec à leur actif : récompenses et concours internationaux, enregistrements de disques et récitals en solistes.

Les artistes

Lara Morger

Mezzo-soprano

Alberto Palacios

Ténor

Gabriel Rignol

Théorbe

Thierry Cartier

Baryton

Lisa Cardonnet

Alto

Véronique Bouilloux

Violon

David Erzberger

Continuo

Riho Ishikawa-Terajima

Clavecin

Manon Papasergio

Viole

Maëlys Robinne

Soprano

Christophe Mourault

Violon

Noé Chapolard

Direction musicale

Portrait de la mezzo-soprano Lara Morger
Lara Morger — Mezzo-soprano
Portrait du ténor Alberto Palacio
Alberto Palacios — Ténor
Portrait du théorbiste Gabriel Rignol
Gabriel Rignol — Théorbe
Portrait du baryton Thierry Cartier
Thierry Cartier — Baryton
Portrait de l'altiste Lisa Cardonnet
Lisa Cardonnet — Alto
Portrait de la violoniste Véronique Bouilloux
Véronique Bouilloux — Violon
Portrait du claveciniste David Erzberger
David Erzberger — Continuo
Portrait de la claveciniste Riho Ishikawa-Terajima
Riho Ishikawa-Terajima — Clavecin
Portrait de la gambiste Manon Papasergio
Manon Papasergio — Viole
Portrait de la chanteuse Maëlys Robinne
Maëlys Robinne — Soprano
Portrait du violoniste Christophe Mourault
Christophe Mourault — Violon
Photo portrait de Noé Chapolard
Noé Chapolard — Direction musicale

Noé Chapolard

Noé Chapolard : À l’origine du projet et à la tête de l’ensemble Phænomen, Noé Chapolard a étudié la direction au CNSMD de Lyon et la polyphonie vocale à la Schola Cantorum de Bâle, après des études de politique publique à l’Université de Princeton. Il dirige actuellement le Jeune Chœur d’Auvergne, le Jeune Chœur Symphonique de Lyon et l’Orchestre Symphonique des Grandes Ecoles de Lyon, est chef assistant au chœur Spirito et au Choeur Régional d’Auvergne, et a été invité par le Choeur de l’Opéra Royal de Versailles, le Consort Musica Vera, l’Ensemble La Sportelle, ou le NFM de Wroclaw pour la préparation de disques ou de concerts de musique ancienne. Il chante régulièrement avec des ensembles comme l’Ensemble La Sportelle, Graindelavoix, La Capella Reial de Catalunya.

Noé Chapolard et l'ensemble Phaenomen

Projet Stölzel

Gottfried Heinrich Stölzel (1690-1749)

Gottfried Heinrich Stölzel est né le 13 janvier 1690 à Grünstädel, en Saxe. En 1707, il commence à étudier la musique à Leipzig avec Melchior Hoffmann (successeur de Telemann à la Neukirche et au Collegium Musicum), époque à laquelle on retrouve les traces de ses premières compositions. Sa carrière commence par une percée dans l'écriture d'œuvres lyriques (Narcissus, Valeria, Rosen und Dornen der Liebe, Artemisia, Orion), toutes considérées comme perdues à ce jour.
De 1713 à 1715, Stölzel voyage d'abord en Italie où il se forme notamment auprès de Vivaldi, Heinichen et Antonio Scarlatti, avant de s'établir à Prague (où il compose encore principalement des opéras), et reste jusqu'à sa nomination au poste de Kapellmeister à Bayreuth puis à Gera. En 1719, il est nommé Kapellmeister à la cour de Saxe-Gotha-Altenburg, où il travaille jusqu'à la fin de sa vie en 1749.

En parallèle de son poste à Gotha, Stölzel était chargé de fournir la musique pour le culte de 1730 à 1740 à la cour de Sondershausen, dont quatre cycles de cantates. Il écrit par ailleurs plusieurs ouvrages théoriques dont deux sont publiés : un sur le canon, et un sur le récitatif. Selon différentes sources, parmi les douze cycles et huit doubles cycles de cantates (soit plus d'un millier au total), 605 cantates seraient partiellement ou totalement disponibles. Certaines sont conservées à la Staatsbibliothek de Berlin, numérisées et accessibles en ligne, d'autres sont au château de Sondershausen, retrouvées en 1870, d'autres enfin, dans d'autres bibliothèques allemandes, ainsi qu'à Vienne, Gdansk (Pologne), ou encore Uppsala (Suède). En plus des cantates sacrées et profanes, une partie de ses oratorios, passions et œuvres concertantes (concertos de soliste, sinfonias, pièces d'orgues) sont conservées dans les divers manuscrits retrouvés et inventoriés à ce jour.

Comme de nombreux compositeurs de son temps, son nom a vite été oublié au profit de celui de ceux dont la visibilité a été renforcée par leurs descendants ou par le système de publication et de performance (Bach, Händel ou Telemann par exemple). De son vivant, Stölzel jouit cependant de la réputation d'être un excellent compositeur, apprécié et considéré par ses contemporains. Les éditions modernes de ses oeuvres, les performances des ensembles qui ont commencé à jouer sa musique, ainsi que nos premières expériences avec Phænomen montrent que sa réputation était justifiée : sa musique est d'une facture harmonique et contrapuntique excellente, mêlant aux traits italiens de l'art lyrique les éléments germaniques et luthériens du goût de l'époque. L'œuvre laisse l'espace aux interprètes d'aller au-delà de la théâtralité des affects pour incarner une pluralité d'émotions complexes. Son écriture préfigure les préoccupations de l'Empfindsamkeit en germe au milieu du XVIIIème siècle en Allemagne.

Pourquoi jouer Stölzel aujourd'hui ?

Il s'agit d'une musique sublime, profonde et touchante en soi. L'entendre, la travailler et la jouer bénéficie à tous, de l'historien à l'élève de conservatoire, en passant par le public fidèle de la musique baroque.
Historiquement, cette musique a une forte signification - elle ajoute une pierre fondamentale à la compréhension non seulement historique mais aussi sensorielle d'un paysage musical et culturel que l'on connaît principalement à travers Johann Sebastian Bach. Par ailleurs, elle est le témoignage de deux phénomènes historiques qui font écho aux enjeux européens actuels. D'une part, elle soulève la question de la réunion des goûts, c'est-à-dire d'un mélange des cultures européennes à travers les styles musicaux, et donc la construction d'une identité aux frontières poreuses par le mélange des influences. D'autre part, elle interroge la quête d'innovation et de création par les voyages et les rencontres : Stölzel crée son langage propre par ses interactions avec les références de son temps, d'abord à Leipzig, en Italie, puis à Prague, Dresde et Gotha – son oeuvre laisse transparaître sa sensibilité et son ouverture sur le monde.

Par ailleurs, une injustice historique doit être réparée – le hasard de l'histoire a fait que la musique de Stölzel a rapidement été vendue, jetée, perdue. Puis à l'heure du mouvement de redécouverte de la musique ancienne, et du développement de la pratique musicale sur instruments d'époques au milieu du XXème siècle, la RDA a été un terreau inégal pour la redécouverte de l'œuvre d'un maître de chapelle de cour luthérien.

Musicalement, l'œuvre de Stölzel est à la fois abondante et excellente, et il est difficile d'imaginer qu'une telle musique reste très marginalement explorée. Les pièces que nous avons abordées jusqu'à présent démontrent leur qualité de la facture, mais aussi la profondeur et la force qui émanent de ce langage. En effet, une grande liberté d'expressivité est accordée aux interprètes, les effets musicaux sont maîtrisés, tout en présentant une forme de spontanéité innovante. Il nous paraît évident que cette musique doit être donnée à entendre, à étudier et à travailler, et que ses implications historiques ne sont pas négligeables, pour le patrimoine culturel allemand mais aussi européen au sens large. Se faisant la voix de Stölzel, Phænomen souhaite marquer une identité à la fois européenne et transfrontalière, engagée pour la redécouverte du patrimoine et de l'histoire de la musique, et en faveur de l'écoute d'œuvres nouvelles pour le public.

Projet musicologique

Le Projet Stölzel porte une seule ambition : rassembler, numériser et rendre accessible l'intégralité de l'œuvre de Gottfried Heinrich Stölzel.
Phænomen développe une base de données trilingue ouverte à tous, collabore avec bibliothèques et institutions pour encourager la numérisation des sources, et produit des éditions scientifiques destinées chercheurs, interprètes et passionnés. Ce travail remet en lumière un compositeur essentiel de l'histoire baroque.

La plupart des partitions est dans des bibliothèques, et pour certaines numérisées, mais pas toutes. Nous accueillons donc volontiers l'aide des musicologues ou de spécialistes des manuscrits allemands du XVIIIème siècle pour nous épauler dans ce travail.

Phænomen : l'intégrale des Cantates de Stölzel

La clef de voûte de l'activité de l'ensemble est la redécouverte des œuvres de Stölzel dans le monde du sonore : jouer, travailler, donner en concerts et enregistrer les œuvres de Stölzel. L'Ensemble Phænomen se lance donc dans l'intégrale des cantates de Gottfried Heinrich Stölzel, par volumes correspondant à des formats de concerts thématiques et par effectif instrumental et vocal, avec l'ambition d'enregistrer chaque nouvelle redécouverte.

Soutenez cette initiative en programmant l'ensemble ou en donnant au projet, pour nous aider à financer les différents éléments de cette mission.

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